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Booster le transport ferroviaire du phosphate

Editorial La Presse

Le secteur des phosphates représente un volet stratégique de la dynamique économique nationale dans la mesure où il constitue un atout majeur dans le développement global et durable du pays.

Il s’agit, en effet, d’un domaine qui bénéficie de l’intérêt spécial et accru des autorités concernées jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, puisque le Chef de l’Etat n’arrête pas de recommander la mise en place d’une stratégie adéquate susceptible de relancer les activités dans ce domaine qualifié de pilier historique de l’économie tunisienne.

D’ailleurs, à maintes reprises, le Président de la République a mis l’accent sur la nécessité de hâter le rythme de production de phosphate, voire de le dépasser, l’objectif étant de répondre aux besoins du marché tout en consolidant les exportations, le tout dans le cadre du respect des droits des travailleurs qui fournissent des efforts louables, ce qui revient à dire qu’il faut agir dans le cadre de l’Etat social.

Ainsi, on assiste, actuellement, à un énième programme de relance de la production et du transport du phosphate, suite à l’adoption par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) du projet de loi portant approbation de l’accord de crédit entre la Tunisie et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (Fades) pour aider au financement de la modernisation des lignes de chemin de fer dédiées au transport de ce minerai.

Le projet, d’un coût de plus de 520 MDT, porte sur la rénovation d’un tronçon de 190 km de réseau ferroviaire dans le Sud tunisien et répartis entre trois gouvernorats, en l’occurrence Sfax, Gafsa et Gabès, alors que le financement koweïtien permettra de rénover déjà 50 km de réseau ferroviaire.

Il va sans dire que ce programme permettra une réduction sensible des coûts et de faire élever, par voie de conséquence, le niveau de compétitivité des sociétés nationales opérant dans le domaine avec un impact positif sur l’économie nationale.

Il est utile de savoir que ce projet quinquennal allant de 2026 à 2030 vise, également et surtout, la modernisation du secteur du transport d’une manière générale et celui ferroviaire, en particulier, grâce à la mobilisation des financements nécessaires.

En effet, on assiste, depuis ces derniers mois, à un premier bond dans les sites de production du Bassin minier vers les usines du Groupe chimique tunisien à Sfax et à Gabès au moment où la station de Redeyef connaît une réelle reprise de l’activité de transport après une rupture de plus de huit ans.

En bref, grâce à une association des efforts entre les ministères du Transport et de l’Industrie qui ont élaboré un plan commun destiné à booster la cadence des convois ferroviaires avec cinq nouveaux trains de 35 wagons chacun qui sont mis en service pour désengorger les stocks et fluidifier l’acheminement vers les unités de transformation.

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